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Arménie : L’orphelinat de Gümri organise des camps d’été pour sortir des jeunes arméniens du dénuement de leurs familles.

En 1991, l’Arménie recouvre son indépendance.

La congrégation religieuse des Sœurs arméniennes de l’Immaculée Conception s’installe à Spitak en 1990, suite au tremblement de terre du 7 décembre 1988, pour travailler dans le centre psychologique.

L’époque est alors très dure : la guerre sévit en Azerbaïdjan du sud-ouest, entre les Arméniens de l’enclave, alliés à la république d’Arménie, et la république d’Azerbaïdjan. Le mouvement devient un conflit violent entre les deux groupes ethniques, aboutissant à des massacres de part et d’autres.

Des colonies pour sortir les enfants du dénuements

Les religieuses qui enseignent le catéchisme dans les villages sont confrontées à des enfants qui s’évanouissent de faim pendant les cours. Leurs familles, extrêmement pauvres, n’ont aucun moyen pour subsister.

Fort de ce constat, les religieuses décident d’emmener ces enfants en colonies de vacances pour changer leur mode de vie.

Des camps d’été à l’orphelinat

Mais trois semaines de vacances ne suffisent pas : « un donateur nous a demandé de garder les enfants également pendant l’année, et pour cela nous a donné un immeuble ». L’orphelinat se crée ainsi en 1996. Les enfants recueillis ne sont pas nécessairement orphelins mais viennent de familles démunies et complètement dissoutes : « Nous recueillons beaucoup de filles élevées par des mères prostituées.

Parfois il faut forcer la famille. C’est alors la police, le maire du village ou un membre de la famille qui les amènent. « Je me rappelle ces 2 filles qui vivaient dans une maison dans le dénuement le plus total, avec des poules sur le lit, un cheval et une vache, une seule pièce avec 4 lits pour 6 personnes »

Aujourd’hui l’orphelinat accueille 40 enfants,

éduqués par 3 religieuses, entourées de plusieurs laïcs qui les aident, de 30 employés, et 10 éducateurs ! Et l’œil de Sœur Arousiag brille quand elle nous parle « des 16 filles mariées, et des 12 petits fils et petites filles !»


L’Œuvre d’Orient aide les religieuses arméniennes pour leurs colonies de vacances et pour le lycée professionnel.