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Congrégation des Maristes Bleus en Syrie « Porter un message d‘amour et d’espérance »

Naissance de la congrégation

La France au temps de Marcellin Champagnat (1789-1840) est le théâtre de bouleversements politiques, culturels, économiques, de profondes crises au sein de la société et de l’Église. C’est dans ce contexte qu’il grandit, se forme et mûrit son projet de fondation des Petits Frères de Marie, ou Frères Maristes.

Son village natal, Marlhes, est une zone de pauvreté culturelle dramatique : la plupart des jeunes et des adultes sont pratiquement illettrés. Cependant, durant l’enfance de Marcellin, il est traversé par des idées de progrès social et de solidarité issues de la Révolution qui agite la France et l’Europe. Son père joue localement un rôle important dans ce mouvement social.
La formation intellectuelle du jeune Marcellin s’avère très laborieuse par manque de maîtres compétents. Envoyé à l’école du village, il refuse d’y retourner, après une journée seulement, profondément marqué par la brutalité de l’instituteur envers un autre écolier. Il décide alors de se consacrer au travail de la ferme familiale. Il est dépourvu d’instruction lorsque, adolescent, il répond généreusement à l’appel de Dieu qui l’invite à devenir prêtre. Ce qui lui manque en instruction élémentaire est compensé par un grand bon sens, une solide piété, une force de caractère, des capacités manuelles et une inébranlable détermination.

Marcellin fréquente le petit séminaire de Verrières puis entre ensuite au grand séminaire de Lyon pour sa formation spirituelle et théologique. En ces temps troublés, Lyon centre marial ancien, devient le foyer d’initiatives apostoliques et missionnaires. C’est dans cette terre mariale que germe l’idée de la Société de Marie et que se développe ce projet au sein d’un groupe de séminaristes, dont fait partie Marcellin. Dès le début, celui-ci exprime sa conviction que sa société de Marie doit comprendre des Frères pour prendre en charge l’éducation chrétienne des enfants des campagnes dont personne ne s’occupe.

Après son ordination à la prêtrise, le 22 juillet 1816, Marcellin est nommé vicaire à La Valla (diocèse de Lyon). En janvier 1817, Marcellin réunit ses deux premiers disciples, d’autres suivent bientôt. La Valla devient ainsi le berceau des Frères maristes. Une merveilleuse aventure spirituelle et éducative commence dans la pauvreté, la confiance en Dieu et en Marie. Les premiers frères sont de jeunes ruraux, pour la plupart âgés de 15 à 18 ans, plus habitués aux durs travaux de la terre qu’à la contemplation, à la réflexion et à l’éducation des enfants.
Marcellin communique à ces jeunes son enthousiasme éducatif et apostolique ; il vit au milieu d’eux et comme l’un d’entre eux. Il leur apprend à lire, à écrire et à compter, mais aussi à prier et à vivre l’Évangile dans la vie quotidienne, à devenir des instituteurs et des religieux éducateurs. Très vite, il les envoie dans les hameaux les plus reculés de la paroisse, pour enseigner aux enfants, et parfois aux adultes, les rudiments des connaissances religieuses et les premières notions de lecture et d’écriture.

Marcellin a œuvré jusqu’à l’épuisement de ses forces à la fondation d’une famille de religieux éducateurs. Malgré les déceptions, les difficultés et les contretemps, sa confiance et son projet sont restés fermes. Quand il meurt, âgé de 51 ans, le 6 juin 1840, sa congrégation compte 290 Frères enseignant dans 48 écoles primaires.
« Je ne puis voir un jeune sans lui dire combien Dieu l’aime ». À ses Frères, il disait “pour éduquer les enfants, il faut les aimer et les aimer tous également” ; ou encore : “enseignez par le bon exemple, soyez des témoins plutôt que des maîtres”. À la congrégation, il décrétât 3 vertus : Simplicité, Humilité et Modestie.
Après la mort de Saint Marcellin, les Frères ont essaimé dans tous les diocèses du monde et sont présents actuellement dans 80 pays.

Source Les Maristes de France