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Famine en Ethiopie : l'appel au secours des franciscaines

Témoignage des Soeurs Franciscaines Missionnaires de Notre Dame : « L’Œuvre d’Orient nous accompagne dans notre mission depuis de nombreuses années. Nous voulons vous dire un grand merci du fond du cœur, au nom des gens qui en bénéficient, de toutes les sœurs ! »

• Le travail des religieuses pour l’éducation et le dispensaire

Soixante-quatre sœurs sont réparties dans 12 communautés implantées partout en Ethiopie sauf dans le nord du pays. Elles s’occupent principalement d’éducation et de santé : il y a beaucoup de cas de Sida et de plus en plus d’orphelins.

La santé : Laïcs et religieux travaillent ensemble dans les quatre dispensaires catholiques. Ces hôpitaux ouverts à tous accueillent chaque jour plus de 200 personnes, de tout âge et ayant toutes sortes de pathologies. La tuberculose est en forte hausse (à cause du sida). Les femmes travaillent beaucoup et trop souvent accouchent chez elles dans de mauvaises conditions. Elles rencontrent de graves problèmes de suites de couche. Auparavant elles étaient exclues de la société et ne pouvaient parler de ça. Désormais les religieuses s’occupent d’elles : 2 000 femmes ont été opérées et un grand nombre sont sur file d’attente

L’éducation : Pour sortir de la misère la scolarisation est essentielle. Les religieuses tentent de donner aux jeunes la base d’une éducation, de le sortir de l’ignorance et leur donner confiance en eux. Mais trop d’enfants restent encore à la maison.

• Un développement laborieux

Il faut aider l’Ethiopie à travailler pour son développement. Le gouvernement soutient la création d’entreprises : il encourage les gens à se regrouper et à mettre en commun leurs compétences pour créer des entreprises et donc des emplois. Mais trop peu d’Ethiopiens sont éduqués : l’éducation coûte trop cher. Il n’y a pas en Ethiopie de personnes capables d’encadrer les nouveaux entrepreneurs et de leur donner des conseils ; Le pays connait cette année une grande sécheresse. La saison des pluies est arrivée trop tard et les gens n’ont pas eu le temps de semer : pas de blé, pas de sucre, pas d’huile. Le pays manque de tout. Le gouvernement est obligé d’acheter les denrées de 1ère nécessité à l’extérieur. C’est d’autant plus pesant sur l’économie que la population est en continuelle augmentation : migrant venant d’Erythrée, de Somalie-les plus nombreux- et du Soudan. Beaucoup de gens meurent de faim. Plutôt que de rester à rien faire dans leur pays, où il n’y a pas de travail, les éthiopiens préfèrent partir vers le sud jusqu’en Afrique du Sud ou vers Djibouti en espérant pouvoir atteindre les pays arabes (Dubai, etc). Ils préfèrent traverser des déserts et risquer de mourir, ce qui arrive très souvent, plutôt que de rester sans espoir chez eux. Même si la vie qu’ils trouvent est pire que ce qu’ils connaissant chez eux. Les femmes qui arrivent à Djibouti tombent dans la prostitution. Depuis deux ans, les religieuses recueillent leurs bébés qu’elles ne peuvent pas assumer. Le gouvernement essaie bien de développer l’agriculture grâce à des travaux d’irrigation mais ce sont des travaux pharaoniques pour passer d’une agriculture traditionnelle et peu rentable à une agriculture moderne. Il n’y a pas de résultat visible jusqu’à maintenant. Il essaie également de développer l’énergie. Tout est très coûteux à mettre en place et le gouvernement ne peut pas faire face.

 


Rappel :

  • Les chrétiens représentent 50% de la population, soit plus de 35 millions de chrétiens
  • dont 900 000 catholiques.
  • Les rapports avec la communauté musulmane sont bons malgré quelques récents affrontements.
  • Les différentes communautés chrétienne, orthodoxe, protestante, catholique de rites latin et orientaux ont des rapports compliqués dus à une histoire lourde : les missionnaires en arrivant ont baptisé des populations déjà christianisée et le catholicisme, religion des italiens, a été assimilé pour beaucoup à l’occupation et à la violence armée.

En 2010, l’Œuvre d’Orient a versé en Ethiopie en 2010 294 200€* 

* hors secours urgents, offrandes de messe, et bourses de séminaristes