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Le patrimoine oriental catholique à Paris : Sainte-Croix des Arméniens

Cathédrale Sainte-Croix des Arméniens – Eglise arménienne catholique

En 1623, Claude Charlot, lotisseur du quartier, construit une église, Saint-Jean-Saint-François, ainsi qu’un couvent où il installe cinq pères capucins, réputés pour leur rôle de pompiers volontaires. En 1715, les lieux sont reconstruits, puis agrandi en 1855 sur les plans de Victor Baltard. Le porche de l’église, œuvre de l’architecte, est agrémenté d’un fronton décoré de festons et de pilastres doriques. L’intérieur de l’église traduit l’austérité franciscaine. Elle adopte un plan basilical. La nef est couverte d’une voûte en berceau. Quant à l’orgue, il est l’un des premiers réalisés à Paris par Cavaillé-Coll en 1844. Massenet et César Franck en ont été titulaires. En 1970, alors qu’elle est fermée au culte, l’église devient la cathédrale arménienne catholique Sainte-Croix.

  • 13 rue Perche. Paris 3e. Métro 8 Filles du Calvaire.

Le saviez-vous ?

En 451, les Arméniens ne participent pas au concile de Chalcédoine mais le réfutent en 555. Le concile de Florence, en 1438, amorce une première union avec Rome. En 1742, Benoit XIV reconnait l’élection de Mgr Ardzivian comme patriarche des arméniens catholiques et scelle ainsi une communion officielle. La Divine liturgie est célébrée selon le rite arménien dont les origines remontent à la liturgie chrysostomienne. De 1915 à 1922, un million et demi d’Arméniens sont massacrés par les Turcs. Beaucoup émigrent en Syrie, au Liban et en France.

Historique

Le moine Mesrop, en 406, invente l’alphabet arménien et traduit les livres sacrés. Seuls en guerre contre les Perses (451), les arméniens ne participent pas au concile de Chalcédoine mais le réfutent en 553 au synode de Dvin. Au XIe siècle, l’invasion mongole les pousse à s’exiler en Cilicie : le patriarche les suit et réside à Sis. En 1441, un second patriarche est élu à Etchmiadzine (Arménie).En 1740, une partie de l’Église apostolique se sépare : Mgr Ardzivian, archevêque d’Alep, est élu patriarche des Arméniens catholiques. Il est reconnu par le pape Benoît XIV en 1742. Il s’installe au mont Liban. Aujourd’hui, le patriarche réside à Beyrouth.
De 1915 à 1922, 1,5 millions d’Arméniens sont massacrés par les Turcs.

L’Église arménienne apostolique compte environ 6 millions de fidèles avec deux Catholicos (titre équivalent à celui de Patriarche dans certaines églises orthodoxes orientales). Les arméniens catholiques sont 600 000 dans le monde : 450 000 en Orient dont 400 000 en Arménie et dans les pays de l’ex-Union soviétique.