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Qui sont les chrétiens d'Orient ? Quelle est leur histoire ? leur place dans la société ?

Les violences à l’encontre des chrétiens sont en hausse, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne. Pourquoi eux ?

Il y a une montée de la violence dans l’ensemble de la région qui vise toutes les populations et, donc bien sûr, n’épargne pas les chrétiens. Ensuite, les chrétiens subissent des violences ponctuelles, de la part de certains musulmans qui ont du mal à accepter les chrétiens comme des citoyens à part entière. Ils les considèrent comme des gens seulement tolérés, plus ou moins liés à l’Occident. Enfin, il y a un courant djihadiste, violent, qui rêve à la reconstruction d’un grand califat dans lequel les chrétiens n’auraient pas leur place. Les musulmans sont de plus en plus nombreux à refuser l’islam politique.

Doit-on parler de confrontations entre des systèmes de pensée ?

Indiscutablement, entre l’islam et le christianisme, beaucoup reste à faire pour mieux se comprendre. Des lieux de dialogue existent déjà :

  • l’Université Saint-Joseph à Beyrouth ;
  • l’Académie en sciences humaines à Bagdad, créée il y a un an ;
  • la Bibliothèque dominicaine du Caire ;
  • le Service interreligieux du patriarcat maronite…

Il n’y a donc pas de choc frontal. La frontière principale passe entre les fondamentalistes violents, d’une part, et des gens de bonne volonté, chrétiens et musulmans, qui veulent construire une société moderne, d’autre part.

Une intervention diplomatique au niveau des états et des religions serait-elle nécessaire, voire salutaire ?

Les états et les organisations internationales doivent être fermes sur l’affirmation des droits de l’Homme dont la liberté religieuse fait partie. Les religions doivent travailler théologiquement ensemble, en France, puisque nous avons un cadre de société qui le permet.

Que peuvent faire les chrétiens de France pour les chrétiens d’Orient ?

D’abord rester chrétiens ! Ensuite s’informer et rencontrer les chrétiens orientaux en Orient ou en France. Enfin les soutenir financièrement pour les aider à rester chez eux et à faire vivre leurs œuvres d’éducation et de santé qui aident la population. Nous n’avons pas vocation à les inciter à quitter leur pays pour venir chez nous.

Entretien dans le cadre d’une conférence à Ste Mélaine

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