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Mgr Gollnisch : Pourquoi partir en Irak ?

Le Cardinal Barbarin a pris accord des plus hautes autorités de l’Église […] Il est Cardinal, c’est un des collaborateurs du Saint Père.

Ce voyage a une importance pour soutenir cette Église d’Orient et cette Église d’Occident, mais aussi pour la communion catholique en Orient. Je rappelle que ce sont des catholiques, même s’ils sont orientaux, il y a également des orthodoxes à qui nous allons dire notre amitié […]

Il y a cette proximité, cette solidarité, cette communion spirituelle.

Vous vous rappelez de cette phrase de Jean Paul II. L’Église doit respirer avec ses deux poumons occidental et oriental et cela doit se traduire concrètement.

Ces chrétiens d’Orient sont pour moi des amis, des frères. Ce sont des gens qui nous connaissent bien, qui connaissent bien notre Église, notre pays, notre culture.

  • C’est d’abord une joie de les rencontrer.
  • Deuxièmement, nous voulons aussi manifester notre préoccupation devant la situation qui leur est faite et en particulier dans la ville de Mossoul, d’où les chrétiens ont été obligés de partir. C’est une situation qui n’est pas acceptable, qui n’est pas tolérable, qui n’est pas un fait acquis, qui n’est pas définitif.

L’Œuvre d’Orient se situe clairement dans l’approche de pouvoir donner à ceux qui veulent rester dans leur propre pays les moyens de rester.

L’idée qu’on pourrait résoudre le problème en leur faisant quitter le pays est un non-sens.

  • D’abord parce que ce sont des citoyens. Un chrétien d’Irak est un irakien, un chrétien de Syrie est un syrien. […]  ils sont chez eux. Ce sont des citoyens de plein droit.
  • Deuxièmement, si cette minorité disparaissait cela serait un drame, pas seulement pour eux, mais pour les pays eux-mêmes qu’ils quitteraient car ils apportent un savoir faire, une paix sociale, une force de dialogue, une force éducative dans leurs structures d’écoles, collèges, lycées, universités. Ils apportent des soins dans leurs dispensaires, leurs hôpitaux, dans les maisons de personnes âgées…
  • Et puis cela voudrait dire qu’une minorité ne peut pas exister. Et après les chrétiens ce seront les autres minorités. Les chrétiens ne sont pas la seule minorité.

Ça voudrait dire que chacun de ces pays se durcit dans son identité sur sa majorité. Et par conséquent nous savons que ce nationalisme identitaire conduit à la guerre.

Ce qui est en jeu c’est la capacité pour ces pays d’intégrer des minorités.

Et si ce n’est pas possible cela sera un conflit généralisé au Proche-Orient et si c’est un conflit au Proche-Orient, c’est tout le bassin méditerranéen qui s’en trouvera concerné.

Bien sûr nous ne souhaitons pas importer en France des conflits qui viennent de l’extérieur. Mais nous ne pouvons pas l’empêcher. La Méditerranée est un tout. Nous sommes proches. Il y a déjà chez nous des conséquences  de ces conflits, qui sont encore relativement mesurées.

Si cela était un conflit général, le bassin méditerranéen serait à feu et à sang.

C’est aussi sur notre intérêt à long terme que nous travaillons.

Il est important pour l’Europe de garder la paix dans l’ensemble des pays méditerranéens. Il faut que nous mesurions nos responsabilités.

Regarder l’interview de Mgr Gollnisch sur KTO

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