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Mgr Pascal Gollnisch : “Le rayonnement social des chrétiens d’Orient va bien au-delà de leur nombre”

Interrogé par Aleteia lors du grand colloque qui s’est déroulé à Lyon du 26 au 29 mars, Mgr Pascal Gollnisch, directeur général d’Œuvre d’Orient, a rappelé ce qu’est la réelle vocation des chrétiens d’Orient.

Ainsi selon lui, les chrétiens d’Orient  sont avant tout appelés à être fidèles à l’Évangile: “Ce n’est pas simplement une formule, l’Évangile. C’est parfois aussi renoncer à certains moyens, avoir un regard sur chaque être humain qui est un regard d’estime et de dignité, et c’est avoir une espérance : il n’est pas chrétien d’être dans la désespérance. La catholicité, c’est l’universalité. Par conséquent, les chrétiens doivent vivre toutes ces qualités qu’ils possèdent, non pas seulement pour eux-mêmes mais pour les apporter à la société dans laquelle ils sont. Et je crois que c’est ce qu’ils font, d’ailleurs : le rayonnement social des communautés chrétiennes en Orient va bien au-delà de leur nombre.”

Il faut néanmoins les accompagner dans ce processus et à cet effet le soutien financier est capital. Car, comme le fait justement remarquer le Père Gollnisch, les chrétiens d’Orient et les catholiques en particulier, ne perçoivent l’aide d’aucune puissance.
En effet, tandis que les communautés sunnites sont soutenues par le Katar et l’Arabie Saoudite, les communautés chiites par l’Iran, les communautés orthodoxes par la Russie, et les protestants par des institutions anglo-saxonnes, les catholiques orientaux, eux, ne sont soutenus par aucune institution nationale ou internationale.  “Cet apport est un geste de communion, affirme le directeur d’Œuvre d’Orient, mais si nous apportons un soutien financier de la part de la France, pour le reste c’est bien d’un échange qu’il s’agit, car nous recevons aussi beaucoup de ces chrétiens d’Orient. Si nous voulons bien nous mettre à leur écoute, ils peuvent offrir beaucoup à la vie ecclésiale et culturelle française”.  

Mais ces faiblesses de l’Orient constituent précisément leur grande force, explique le Père Gollnisch : “Les chrétiens au Moyen-Orient ne représentent plus une force militaire – Dieu merci- ni une force politique, ni même une force financière. Par conséquent, au cœur de cette fragilité, c’est une sorte de défi qui se forme, un défi auquel nous pourrions, nous, chrétiens d’Europe, réfléchir. Leur fragilité leur fournit un crédit pour pouvoir parler aux uns et aux autres, et contribuer à l’avancée de ces différents pays vers la modernité. De leur faiblesse, ils tirent par conséquent une force nouvelle et un défi nouveau, ainsi qu’une nouvelle chance d’accomplir leur mission. » 


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