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Pour l’Archevêque maronite de Damas, il existe des signaux d’espérance dans un nouveau Carême de guerre

  1.  Une situation chaotique

Un quatrième carême de guerre  s’annonce dans la douleur et la violence. Genève II pour le moment n’arrange rien. Des nouveaux réfugiés affluent sur nos paroisses dont les moyens caritatifs minimes sont dépassés. Notre action sociale et pastorale axée en priorité sur le soutien des familles sinistrées accuse des limites et grandes faiblesses devant les nombreux défis qu’affronte la famille :

  • 150 000 familles privées du père laissées à la pauvre maman.
  • Deux millions de logements détruits. Ce sont 2 millions de familles sans toit, soit 12 millions de réfugiés dont trois millions accueillis dans les pays voisins,neuf millions sont des déplacés dans leur propre pays.
  • deux millions d’élèves sans écoles.
  • Économie en ruine, monnaie dévaluée de 300 %.
  • Violence grandissante chaque jour, angoisse et amertume.
  • Blocus qui étouffe surtout le petit peuple et le secteur hospitalier et médical.

La liste des souffrances est interminable

2. Peut on tenir la route ?

Les chrétiens de Syrie représentaient 4,5% de la population avant la guerre… Combien seront-ils  après la guerre ?

47 églises fermées, deux prêtres et une religieuse martyrisés,

deux évêques, trois prêtres et 12 religieuses enlevés [désormais délivrées]. Les chrétiens de Syrie partagent une même douleur avec leurs concitoyens.

Comment rassurer ce petit troupeau habité par la peur ? Ces chrétiens qui veillent avec tant de  courage sur la flamme de l’Évangile allumée sur cette antique Terre Biblique, pourraient-ils tenir la route ?

Ce petit troupeau puise dans la Foi de St Paul converti et baptisé à Damas, la force de son témoignage…

Nous célébrons la conversion de St Paul le 25 janvier à la chapelle d’Ananie et le 29 Juin à la chapelle St Paul sur la muraille de la vieille ville qui a vu la fuite de St Paul dans une corbeille ( Acte 9,25) Serons-nous plus courageux que St Paul?

 

3) Un regard d’espérance

Face au désespoir  et ce bilan infernal, l’Église porte un regard d’Espérance… De cet abîme de souffrance elle voit jaillir  des points lumineux:

a) Un mouvement d’entraide et de solidarité s’exprime spontanément, des familles pauvres ouvrent leur porte aux réfugiés démunis et partagent  ensemble une vie de misère.

b) Des initiatives de dialogue et de réconciliation entre antagonistes se font signaler de plus en plus.

c) Un regain de la Foi dynamise nos petites communautés, l’Évangile retrouve sa place de référence et d’inspiration…

Les fidèles viennent à la messe sous les bombes et accordent beaucoup de temps à la prière et à l’adoration eucharistique.

d) Abondance des vocations sacerdotales, malgré la baisse de la natalité… pour défi à la mort et soif de prêcher la Vie et l’Avenir..

e) Religieux, Religieuses et laïques animent des centres de soutien psychologique auprès des enfants et des jeunes traumatisés par la violence.

f) Mise en place d’une nouvelle stratégie de vie Œucumenique  et de dialogue basé sur l’Enseignement Social de l’Église qui peut concerner tous les groupes sociaux d’un pays en guerre.

g) Élaboration d’une pastorale familiale basée sur l’écoute et l’accompagnement. Sans famille pas d’Eglise.

Le tout soutenu par le regard attendri de la MÈRE DE DIEU,

NOTRE DAME DE LA PAIX.

 » HEUREUX LES ARTISANS DE PAIX… »Mt 5,9

Carême 2014..

>> Retrouvez notre dossier sur le Carême