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Pourquoi le Liban ?
Dans notre époque contemporaine, sous le pontificat de Jean-Paul II, ce statut s’inscrivit, dans le cadre de la politique générale du Saint-Siège et de sa diplomatie pour quatre raisons objectives :
- le dialogue islamo-chrétien et la convivialité,
- la dialogue œcuménique et l’unité de l’Église,
- la présence chrétienne au Moyen-Orient,
- et les droits de l’homme.
C’est dans ce cadre qu’il convient de comprendre la phrase emblématique de Jean Paul II : « Le Liban est plus qu’un pays, il est un message ».
Le Liban est de toute évidence un laboratoire de convivialité, un espace politique, culturel, démographique et social où chrétiens et musulmans bâtissent ensemble leur avenir et partagent le même destin.
La réussite et la pérennité de cette expérience est nécessaire pour le cahier des charges de la rencontre et du dialogue islamo-chrétien à travers le monde.
La diversité ecclésiale au sein du Liban, où existe un grand nombre d’Églises, souligne l’importance et la nécessité du dialogue œcuménique. La recherche commune du rétablissement de la communion ecclésiale est un signe fort de la volonté de tous les croyants en Christ de rendre compte de leur désir de réaliser la volonté du Seigneur les appelant à l’unité, afin de livrer le meilleur témoignage là où ils sont, auprès de leurs concitoyens.
La présence chrétienne, libre, active et au service de l’homme, de tout homme, se révèle comme une exigence du témoignage devant être rendu, de la diversité et de la pluralité humaine, et du rôle qu’il incombe à tout chrétien d’assumer sur le sol arabe et oriental.
Le combat pour les droits de l’homme fait partie de la politique générale du Saint-Siège. Il faut surtout y souligner la liberté de conscience, s’opposant à toute contrainte ou intimidation religieuse,ainsi que la citoyenneté.
Ces quatre traits majeurs de la politique du Saint-Siège furentprésents lors du pèlerinage de Benoît XVI en Terre Sainte du 8 au 15 mai 2009, et constituèrent la problématique de fond de l’Instrumentum laboris du Synode pour les évêques du Moyen-Orient qu’il publia lors de sa visite apostolique à Chypre du 4 au 6 juin 2010.
C’est dans le cadre de ces problématiques qu’il convient d’inscrire le voyage de Benoît XVI au Liban, voyage au cours duquel il rappellera ces éléments, fer de lance de son message pour tous les chrétiens du Moyen-Orient.