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Saint Ignace d’Antioche (Ier siècle)

Saint Ignace serait né vers 35 dans la province de Syrie, à Antioche. Vraisemblablement,
il connut Pierre, Paul et d’autres Apôtres qui fréquentaient régulièrement la ville. Il devint évêque vers l’âge de trente ans, responsable de l’Église d’Antioche, de Syrie et de Cilicie. À cette époque, Antioche abritait une communauté chrétienne importante et très dynamique. C’est là que les premiers disciples du Christ furent les premiers à être appelés chrétiens, comme nous le dit les Actes des Apôtres (Ac 11, 26). La ville était à l’époque une des trois grandes métropoles de l’Empire romain, avec Rome et Alexandrie.

Après avoir gouverné pendant au moins trois décennies l’Église d’Antioche, et alors que l’Église jouissait d’une courte période de paix, il fut arrêté, probablement en raison d’une dénonciation de citoyens poussés par la haine. Avouant être chrétien, il fut enchaîné et envoyé à Rome sous escorte militaire, pour être mis à mort, pendant la persécution
de Trajan.

Pendant ce dernier voyage, il rencontra et encouragea de nombreux chrétiens à travers des lettres. Il écrivit ainsi aux Éphésiens, aux Magnésiens, Tralliens, Philadelphiens, Smyrniens, et aux Romains, ainsi qu’à Polycarpe, évêque de Smyrne et un disciple de saint Jean l’évangéliste.

Ces lettres constituent l’un des plus anciens témoignages sur la vie des premiers chrétiens et attestent de la foi inébranlable de l’un des premiers évêques chrétiens.


Ignace par Eusèbe de Césarée

« De Syrie, Ignace fut envoyé à Rome pour être
livré en pâture aux bêtes sauvages, à cause
du témoignage qu’il avait rendu du Christ.
En accomplissant son voyage à travers l’Asie,
sous la surveillance sévère des gardes
dans toutes les villes où il s’arrêtait, à travers
des prédications et des avertissements,
il renforçait les Églises ; et surtout, il exhortait,
avec la plus grande vigueur, à se garder des hérésies,
qui commençaient alors à se multiplier, et recommandait
de ne pas se détacher de la tradition apostolique. »

Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique 3, 36.