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Saint Jean Chrysostome

Jean naît autour de 349 à Antioche de Syrie (aujourd’hui Antakya, au sud de la Turquie). Orphelin de père en bas âge, il vit avec sa mère, Antusa, qui lui transmet une extrême sensibilité humaine et une profonde foi chrétienne. À l’école de son maître, Libanios, Jean devient le plus grand orateur de l’Antiquité grecque tardive. À 18 ans, il se fait baptiser puis suit, pendant cinq ans, une formation dans un des premiers séminaires à Antioche.
Il se retire alors comme ermite et se consacre totalement, pendant six ans, à la méditation des évangiles et des épîtres de saint Paul. Tombé malade, il se trouve dans l’impossibilité de se soigner seul et doit revenir dans la communauté chrétienne d’Antioche. « Le Seigneur intervient à un juste moment avec cette infirmité, pour permettre à Jean de suivre sa véritable vocation », dit Benoît XVI dans une de ses audiences générales consacrées au saint. Il devient alors pasteur d’âme à plein-temps. L’intimité avec la parole de Dieu, cultivée au cours des années de son ermitage, a fait mûrir en lui l’urgence irrésistible de prêcher l’Évangile, de donner aux autres ce qu’il avait reçu au cours des années de méditation.
Ordonné prêtre en 386, Jean devient un célèbre prédicateur dans les églises de sa ville. Nommé archevêque de Constantinople en 397, il s’engage contre la corruption des moeurs touchant le pouvoir politique et religieux, ce qui lui attire des inimitiés. « Il propose le modèle de l’Église primitive comme modèle pour la société, en développant une “utopie” sociale », explique Benoît XVI.
Malgré son bon coeur, Jean Chrysostome ne connaît pas une vie tranquille. Condamné, puis rappelé, il est finalement exilé aux frontières de l’Arménie, où il meurt en 407. Auteur prolifique, il laisse de nombreux écrits, dont plus de sept cents homélies, des commentaires de Matthieu et de lettres de Paul, dix-sept traités et 241 lettres.

 

“Dieu désire le salut de tous”

« Au terme de sa vie, dans son exil dans “le lieu le plus reculé du monde”, Jean, se rapportant à sa première prédication de 386, reprend le thème qui lui était cher du dessein “indicible et incompréhensible” que Dieu poursuit à l’égard de l’humanité. […] Malgré ses souffrances, il réaffirme la découverte que Dieu aime chacun de nous avec un amour infini et désire le salut de tous. […] Chrysostome laisse ainsi comme tout dernier testament : “Gloire à Dieu pour tout !” »

Source : Benoît XVI, audience générale du 26 septembre 2007

 

 

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