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SYRIE : dans Homs assiégée, des civils toujours en otage

À Homs, les journées sont rythmées par le bruit des obus de mortier, des roquettes et des canons. L’armée syrienne a lancé un assaut d’envergure, il y a deux semaines, contre les bastions insurgés de la ville emblématique de la rébellion syrienne.

Les zones assiégées par les troupes de Bachar Al Assad sont soumises à un pilonnage intensif. Pour éviter de perdre trop d’hommes dans les dédales des ruelles, l’artillerie détruit systématiquement les immeubles au cours de sa lente progression.

Rien ne sort, rien ne rentre depuis un an

Les canons sont braqués sur deux quartiers du centre-ville, Khaldiya et Hamidiyé. Les habitants y sont pris au piège des combats depuis juin 2012.

« Il y a encore 75 chrétiens dont le P. Frans van der Lugt, témoigne un habitant joint par La Croix par téléphone. Des centaines de musulmans sont également coincées dans la vieille ville. La plupart du temps, ils se terrent dans les caves et les abris souterrains, se nourrissant de riz, de blé et de haricots. Ils n’ont plus aucun produit frais, ni fruits, ni légumes, ni viandes. »

Les civils sont pris en otage par les rebelles. Toutes les tentatives pour les laisser partir ont échoué. Rien ne sort, rien ne rentre. Les convois de ravitaillement du Comité international de la Croix-Rouge sont bloqués devant la ligne de front.

Après treize mois de siège, il ne reste plus de fioul ni d’équipements médicaux pour soigner les blessés. « Les souterrains par lesquels les habitants s’approvisionnaient difficilement ont été détruits les uns après les autres », poursuit cet habitant

Une ville en ruine

Troisième ville du pays et creuset de la rébellion, Homs tombe en ruine. La moitié de la cité environ est détruite ou endommagée. Dans la partie épargnée par les combats, la population vit avec la peur des attentats-suicides et des tirs de mortiers de la rébellion. Les prix de la nourriture flambent. L’huile et le sucre manquent.

Homs se meurt sous le regard impuissant et divisé de la communauté internationale. Devant l’opposition de la Russie, le conseil de sécurité des Nations unies semble avoir abandonné l’idée d’une déclaration demandant un accès humanitaire

À Alep, le spectre de la faim

La faim grandit dans les quartiers d’Alep tenus par le régime, en raison du siège imposé par les rebelles. D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), « une grande partie des produits alimentaires n’est plus disponible et le reste est devenu très rare, entraînant une flambée des prix  » .

Cette semaine, des militants anti-régime ont pour la première fois manifesté à un barrage pour demander aux insurgés de laisser entrer des vivres à Machariqa. Ce quartier d’Alep, contrôlé par l’armée, est coupé du reste du pays.

Source : la Croix

 

 

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