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SYRIE : Face à l'arrivée de vivres, Alep esquisse un léger sourire

 

 

La protestation de la population d’Alep aurait-elle donné quelques fruits ? Le vrai appel à la démocratie, que les rebelles spolient depuis plus de deux ans, viendrait-il enfin de la majorité silencieuse ?
Le geste auquel ont assisté les alépins aujourd’hui suscite un mince espoir et laisse percevoir qu’un rôle accru, accordé à la majorité silencieuse, donnerait de bien meilleurs résultats à la Syrie démocratique que l’usage des armes et de la violence.
La majorité silencieuse a peut-être eu raison de la corruption ambiante et du silence des autorités locales, ne serait-ce que durant 24 heures. En effet, le Président Bachar-el-Assad aurait donné l’ordre de « sauver » Alep et d’ouvrir le blocus qui pèse depuis des semaines voire des mois sur les quartiers de la ville sous contrôle de l’armée arabe syrienne. Des dizaines de camions escortés par l’armée, transportant légumes, farine et carburant sont entrés dans la ville.
L’effet fut immédiat sur le niveau des prix, même si toute la population ne peut accéder aux vivres, en raison du déséquilibre de la demande par rapport à l’offre.
Les boulangeries ont rouvert leurs portes, même s’il est nécessaire d’attendre cinq ou six heures pour obtenir deux kilogrammes de pain. Les stations d’essence ont repris la vente, accordant vingt litres par mois, et même si les queues demandent une patience d’anges.
 
Les vivres manquantes sont encore la viande, le fromage et la volaille qu’on ne trouve que dans le secteur contrôlés par les rebelles qui en filtrent la circulation pour en privilégier les leurs. 
 
Des dires de promesses circulent affirmant que l’armée fournira prochainement du gaz aux familles. Plus positif encore, est l’interdiction faite par l’armée aux « comités populaires » de s’approcher des boulangeries et des camions d’approvisionnement, afin que ses membres armés ne s’emparent pas, sous la menace des armes, des arrivages alimentaires achetés à bas prix et revendus au marché-noir. 
 
Aujourd’hui pour la première fois depuis bien longtemps, le dollar qui avait dépassé la barre des 360 livres syriennes, s’est échangé à seulement 176 livres. 
Si les alépins n’osent encore trop y croire, leur moral s’est légèrement ressaisi. La paix est à portée, si chaque camp, parrains étrangers surtout, y contribuent.
Source : Le Veilleur de Ninive

 

 

A (re) LIRE :

Aider les Chrétiens restés à Alep à acheter des biens de première nécessité (Mars 2013) —> projet porté par Mgr Jean-Clément JEANBART