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Témoignage d'Isaure, volontaire en Egypte !

Voilà un court rapport de mission !

 

Ce mois-ci, il s’est passé beaucoup de choses et je vais essayer d’être synthétique.

Tout d’abord à la période des examens et des corrections ont succédé les congés de mi-année.

Je suis donc allée plus souvent au dispensaire où on me laisse désormais faire des petits soins et aider comme je peux. C’est pour moi l’occasion de rester avec des égyptiens et de pratiquer un peu l’arabe. L’ambiance est très bonne et le cadre me plaît, je prends toujours plaisir à m’y rendre et j’apprends toujours quelque chose.

Ensuite je suis allée en Haute-Egypte visiter une mission des Filles de la Charité. C’était dépaysant, principalement en raison de la pauvreté. Nous sommes allées en visite dans des familles et je me suis trouvée face à une misère que je n’avais jamais rencontrée. Certaines personnes vivent dans des conditions de vie catastrophiques et la présence des sœurs et le soutien entre voisins est indispensable.

 

J’ai suivi une sœur infirmière qui passe dans plusieurs foyers chaque jour pour faire quelques soins pour des personnes qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’au dispensaire que les sœurs tiennent. Nous avons vu des personnes âgées, aveugles, handicapées, et très pauvres. Les sœurs aident beaucoup de familles dans la mesure du possible, elles cherchent à les accompagner dans leur quotidien, leur présence et leur œuvre sont magnifiques. Je ne me sentais pas particulièrement mal à l’aise étant donné que la sœur prenait tout cela avec simplicité, et les gens qui nous accueillaient n’étaient pas gênés par ma présence, j’ai donc trouvé ma place facilement.

 

J’ai pu goûter également à l’accueil et la générosité égyptienne, plusieurs amis de la communauté ont tenu à me faire visiter leur quartier, à m’emmener dîner et à me faire voir les lieux dont ils sont fiers. C’est pourquoi nous sommes allés en bateau de l’autre côté du Nil dans une chapelle creusée dans la roche, vénérée comme un des lieux dans lequel la Sainte Famille a résidé lors de la fuite en Egypte. C’était beau et je me suis trouvée bien gâtée d’avoir eu la chance de m’y rendre.

 

Tout ce que je voyait : les femmes portant des foulards (beaucoup de chrétiennes se voilent par confort), les hommes montant des ânes, les pains levés, les maisons en brique, les rives du Nil,…

 

Tout cela m’a mis dans une atmosphère que je qualifierai de « biblique », je me sentais à une autre époque et ce fut bien plaisant. Bien sûr, il m’en faut peu, et tant mieux ! J’ai repris les cours avec mes élèves pour les trois semaines restantes et je suis contente de m’être mise d’accord avec certains professeurs pour traiter des sujets du programme qui stimulent davantage mes élèves.

Je vois déjà la fin approcher, et le retour en Egypte également, comme on le dit ici : « Quand on a bu l’eau du Nil, on y retourne ! » Nous verrons bien !