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Turquie, témoignage : "La satisfaction est aussi lorsque les jeunes sont là et continuent de venir s’engager".

Le lycée Sainte Pulchérie est un lycée turc francophone, lié à l’hôpital de la Paix.

Ces deux structures ont été créées initialement par les Filles de la Charité et l’objectif est de pérenniser les relations entre ces établissements ; l’hôpital accueillant des personnes âgées et/ou malades psychiatriques.

En plus de ses visites aux résidents, Juliette dispense des cours de français auprès du personnel et d’une malade. Elle apporte également son aide à la communauté pour des petites missions.

Juliette nous fait part des projets qu’elle mène au sein de l’école et de l’hôpital, et nous parle de son quotidien sur le terrain. Source DCC.


Juliette G-D. : « Je me rends à l’hôpital de La Paix chaque semaine, qui accueille personnes âgées et/ou malades psychiatriques. L’hôpital étant lié à l’école, des animations sont mises en place avec des jeunes bénévoles pour sortir les résidents de leur isolement. Les visites sont faites d’échanges, d’écoute, de dessins et toutes autres petites choses. Afin de faciliter mon intégration et mes relations avec le personnel, je donne des cours de français une fois par semaine à quelques membres de l’équipe médicale.

L’objectif de la mission est de pérenniser le lien entre les deux structures et sortir autant que possible les résidents de La Paix de leur solitude/isolement que ce dernier soit lié à l’âge ou à la maladie.

Par le biais de l’école, il s’agit d’éveiller les jeunes à la différence de l’autre et développer les animations vers l’hôpital. Certaines personnes ne sont pas visitées, même par les jeunes et même si c’est peu, j’espère que les moments passés avec les résidents difficiles sont aussi pour eux des moments importants.

Mes sources de joie sont nombreuses à l’hôpital : voir comment le lien se fait avec les résidents malgré la barrière de la langue alors même que je ne suis pas médecin, infirmière ou autre. Je suis toujours étonnée et pleine de joie lorsque nous pouvons rire ensemble.

Je me sens utile dans la mesure où je me mets à disposition sans compter ni sans regarder quel jour de la semaine telle ou telle action à faire.

Mon utilité est aussi dans ma disponibilité.

J’aide à la préparation de la prière de Taizé une fois par mois, je chante dans une chorale œcuménique et je vis ma vie de chrétienne au rythme du calendrier. Le calendrier chrétien est une façon de se retrouver avec les communautés. Je me sens particulièrement proche des sœurs de l’hôpital et des petites sœurs de Jésus avec lesquelles j’ai noué un lien d’amitié. (…) Je me suis également engagée cette année auprès des Dominicains d’Istanbul.

Plus que tout, cette mission m’a apportée le courage de l’affirmation de la foi».

 


L’Œuvre d’Orient a soutenu la mission de Juliette durant deux ans à la hauteur de 20%.

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