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Vera Baboun, maire de Bethléem : "personne ne peut vivre dans ces conditions sans être affecté moralement"

Source RCF

La maire de Bethléem est de passage en France. Vera Baboun vient de recevoir le Grand Prix de l’Oeuvre d’Orient pour son livre « Pour l’amour de Bethléem : ma ville emmurée » aux Éditions Bayard. Chrétienne, mère de cinq enfants, épouse d’un homme qui a passé trois ans dans les geôles israéliennes, Vera Baboun mène un combat quotidien en faveur du peuple palestinien.

Des Palestiniens qui vivent au rythme des contraintes imposées par le mur et les nombreux checkpoints. Dans son livre, Vera Baboun parle de la construction du mur qui encercle une partie de la ville. « Aujourd’hui vivre à Bethléem ce n’est pas seulement vivre avec un mur. Toutes les frontières de la ville sont fermées et limitées. A toutes les frontières, à l’Ouest, à l’Est, au Nord, il y a des points de contrôle qui peuvent être fermés dès que l’occupation le décide. Nous habitons là malgré le mur. Ce qui m’inquiète c’est qu’un jour, ce mur ne devienne une manière de vivre, or personne ne peut vivre dans ces conditions sans être affecté moralement » confie-t-elle à Pauline de Torsiac.

« Bethléem c’est aussi la ville de la Nativité, et le maire de Bethléem doit prendre en compte cela. Pour moi, avoir la foi me permet de mieux servir les habitants de la ville. Cette ville fermée reçoit toujours deux millions de pèlerins chaque année. C’est pourquoi mon travail de maire est de préparer une ville accueillante » ajoute-t-elle.

Une traduction assurée par Florence Gault.